La formation IOBSP : Indispensable pour devenir courtier


Vous souhaitez vous inscrire à une formation IOBSP ? Il existe plusieurs formules, et vous ne savez pas laquelle choisir. Présentiel ou e-learning, conditions d’accès, etc. Vous êtes perdu parmi tous les critères à prendre en compte. Suivez notre guide pour tout savoir sur la formation IOBSP et faire le bon choix.

Quel est le rôle d’un IOBSP ?

Un IOBSP, ou intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement, est le maillon qui met en relation deux parties en vue d’une opération bancaire. En France, la profession est encadrée, et définie par le Code monétaire et financier. Une formation dans ce domaine permet d’exercer essentiellement dans les domaines suivants : les crédits, les assurances dommage, et les services de paiement. Plus simplement, on peut assimiler un IOBSP à un conseiller en patrimoine et/ou en investissement financier.

On en distingue 4 catégories.

  • Le courtier. C’est le plus “connu”, il agit dans le domaine des prêts immobiliers. Il va prendre le rôle d’un comparateur, afin d’offrir les meilleures conditions de crédit à son client (taux, assurance, durée, etc.).
  • Le mandataire exclusif. Il travaille pour le compte d’un seul établissement de crédit ou de paiement.
  • Le mandataire non-exclusif dispose d’un mandat qui peut être délivré, comme son nom l’indique, par un ou plusieurs établissements de crédit ou de paiement.
  • Le mandataire d’intermédiaire, lui va exercer un mandat pour l’une des trois autres catégories. C’est une sorte de sous-traitant.

Il est possible de cumuler plusieurs de ces catégories, à condition d’exercer des activités différentes.

Quelles sont les conditions d’accès ?

Puisqu’il s’agit d’une profession réglementée, les conditions d’accès sont relativement strictes. Impossible de s’improviser professionnel dans ce domaine sans se conformer à au moins un des pré-requis exigés. Pour accéder à métier d’IOBSP, 3 parcours sont possibles.

L’expérience professionnelle

Il n’est pas obligatoire de suivre une formation, si toutefois vous disposez d’une expérience suffisante. Vous devez être capable de justifier d’une expérience minimum de 6 mois sur un poste en lien avec les opérations de banque ou de service de paiement. Cette expérience doit avoir été obtenue dans les 2 ans maximum avant l’inscription à l’ORIAS.

La formation

Vous pouvez suivre la voie la plus “scolaire” et obtenir un BTS ou équivalent BAC +2 aussi appelé diplôme de niveau 5, dans le domaine Banque Finances Assurances. Selon la catégorie d’exercice et les fonctions souhaitées, une licence peut également être requise. Dans tous les cas, il s’agit d’un diplôme d’Etat.

Autre possibilité, il est possible de suivre une formation professionnelle habilitante suivi d’un examen de contrôle. Le taux de réussite doit être de 70 % au moins. Cette formation peut se faire via un organisme de formation, en présentiel ou à distance. Elle s’étale en général sur quelques mois, et est plus rapide à obtenir qu’un diplôme d’Etat.

Petit point à souligner, la réglementation actuelle impose désormais aux IOBSP de suivre une formation supplémentaire de 7 heures chaque année.

En quoi consiste la formation IOBSP ?

En fonction de votre niveau de connaissances et de compétences, divers titres sont accessibles. Certains organismes n’auront aucune exigence en terme de prérequis, mais mieux vaut bien s’assurer du détail de la formation proposée. En prenant connaissance de l’intitulé des divers modules et unités d’enseignement, vous pourrez déjà juger de votre capacité à assimiler le contenu de la formation.

Titre de niveau I

Pour ce niveau, la durée de formation est généralement 150 heures (154 heures dans certains cas). Le niveau I permet d’acquérir les connaissances essentielles en matière juridique, économique et technique. Cette formation permet de comprendre qui sont les différents partenaires bancaires et leurs attentes. Elle apporte également des connaissances pour répondre au devoir de conseil de l’IOBSP, auprès des professionnels, comme des particuliers. Le but est de parvenir à analyser le client pour ensuite monter et suivre un dossier. Elle est plutôt destinée pour la catégorie courtier.

Titre de niveau II

La durée minimale est plus courte, elle s’étale entre 80 heures et 150 heures selon les organismes. Pour accéder à cette formation, un entretien de positionnement peut être demandé. Le volume de formation étant souvent de 80 heures, les modules sont condensés et certaines thématiques seront abordées plus directement. Pour se positionner sur ce type de formation, mieux vaut détenir au préalable un certain vocabulaire et des connaissances dans le domaine bancaire et financier. Certains organismes vont même exiger de vous un diplôme d’Etat comme prérequis.

Ce type de formation est référencé et reconnu par Pôle Emploi. Elles peuvent être financées par votre compte CPF. D’un point de vue pratique, on les trouve à Paris, et dans de nombreuses villes universitaires, partout en France.

Présentiel ou e-learning ?

Selon les organismes, la formation peut se faire en présentiel ou en e-learning. Les deux possibilités sont généralement offertes. Néanmoins, certaines formations ne verront leur contenu proposé qu’à distance uniquement. Dans ce cas, ce sont en majorité des organismes privés. Le tout est de savoir si vous avez besoin d’être encadré, ou si vous pouvez vous imposer vous-même un rythme de travail régulier.
Pour faire votre choix entre les deux formules, il faut aussi déterminer la faisabilité du projet en fonction de vos obligations. Si vous souhaitez exercer une activité à temps complet en parallèle, il est évident qu’une formule à distance est à privilégier. En revanche, si votre formation est financée, le présentiel s’offre à vous. Vous devez alors vous demander si vous êtes prêt à retourner sur les bancs de l’école, même s’il s’agit de quelques mois.
Enfin, le financement va aussi peser dans la balance, sachant que les formations en centre sont généralement plus chères.

À retenir

La formation pour devenir IOBSP s’adresse aux néophytes comme aux plus érudits, tout dépend du niveau de titre visé. Mieux vaut néanmoins détenir quelques connaissances et un minimum de vocabulaire dans le domaine bancaire et financier. Vous assimilerez plus rapidement le contenu et pourrez accéder à des formations plus courtes.

Quel avenir pour le marché de l’emploi immobilier ?

Le marché de l’emploi dans l’immobilier est aujourd’hui un marché en pleine expansion. Celui-ci ayant subi en pleine face la crise sanitaire, il est à l’heure actuelle un marché professionnel fortement apprécié. En effet, on considère actuellement que la demande est supérieure à l’offre tant celui-ci est considéré comme attractif par les personnes actives. Et si l’offre demeure inférieure à la demande, cela n’est pas en raison de son manque d’opportunités offertes par les employeurs, bien au contraire ! Considéré comme l’un des marchés les plus prometteurs, celui-ci est voué à devenir de plus en plus imposant, notamment en raison des nombreuses personnes qui se reconvertissent dans l’immobilier chaque année.

Le marché de l’emploi immobilier a cependant de beaux jours devant lui. En effet, il est incontestable qu’il s’agit d’un domaine relativement peu impacté par l’émergence du digital et que celui-ci nécessitera, pendant de nombreuses années encore, de personnes qualifiées dans le cadre de transactions immobilières. De plus, il est incontestable que les métiers proposés sur le marché de l’emploi immobilier sont voués à perdurer en raison de la technicité de certains postes.

Si le marché de l’emploi immobilier a donc le vent en poupe, il n’en demeure pas moins une spécificité qui peut susciter certaines réticences chez les personnes souhaitant se former ou se reconvertir dans le secteur de l’immobilier. En effet, un phénomène croissant a été observé lors de ces dernières années : de nombreux professionnels sont désormais considérés comme indépendants et sont donc rémunérés à la commission. Si cela peut paraître alléchant d’un point de vue financier, la récente crise sanitaire a démontré les limites de ce système, les indépendants n’ayant pu exercer leurs fonctions pendant quelques mois. Ainsi, les contrats à durée indéterminée apparaissent comme des opportunités rares sur le marché et sont grandement sollicités.